Powder
Fiche technique:
Réalisateur: Victor Salva
Acteurs: Mary Steenburgen, Sean Patrick Flanery, Jeff Goldblum
Musique: Jerry Goldsmith
Genre: Drame fantastique
Sortie: 1995
Synopsis:
Sur le point d'accoucher, une femme se rend à la maternité quand elle est foudroyée. Miraculeusement, son enfant, le petit Jeremy Reed, survit mais il naît albinos, dépourvu de système pileux et doté de pouvoirs paranormaux. Élevé par ses grands-parents dans la cave de la maison, il est délivré après quinze ans par le shérif et placé dans un établissement spécialisé.
Mon avis:
Un superbe film qui pourtant a été boudé à sa sortie et qui n'a pas connu le succès qu'il mérite (à mon humble avis).
A la mort de ses grands-parents, le jeune Jeremy, surnommé Powder à cause de sa peau blanche, fait son entrée dans le monde réel. Mais lorsqu'il réalise qu'elle est la nature véritable de la société qu'il avait découverte seulement à travers ses multiples lectures, il déchante vite. On assiste ainsi à la progression de Jérémy, à la révélation de ses dons et de sa malédiction, à la peine qui pèse constamment sur lui du fait qu'il peut ressentir absolument tout ce que les gens pensent autour de lui. Tour à tour soutenu, incompris et maltraité, il reste profondément humain, incarnant un idéal de sagesse et de bonté qu'il est difficile de ne pas admirer.
On pourrait reprocher au scénario de traiter de manière trop consensuelle les thématiques du rejet, de la différence, du mal s'opposant à la bonté pure, mais l'émotion qui se dégage de ce film est tellement naturelle qu'elle surpasse la vision trop antithétique de la nature humaine délivrée par Victor Salva.
Sean Patrick Flanery crève l'écran et sa transformation totale lui donne une nouvelle profondeur. Belle gueule des années 80 et 90, l'acteur acquiert ici ses lettres de noblesse tant sa performance est juste et touchante. Il faut dire que son personnage possède une beauté d'âme incroyable. A noter que cette dernière n'est ici acceptable que de part sa nature fantastique - dans un autre contexte, on traiterait le pauvre Powder de niais fini. En bonus, on a droit à deux scènes très émouvantes, notamment une avec Jeff Goldblum qui démontre qu'il a le don de jongler entre humour et finesse.
A découvrir ! (soit vous adhèrerez, soit vous vous emmerdez totalement)